Une autre merveille des talkings qui doivent beaucoup aux talents multimédias de David Byrne formé en école d'art visuel (un lien à faire entre le rock et les arts plastiques  ( Lennon, Keith Richards, Bryan Ferry, Lou Reed..)?)

Les premières apparitions du morphing, effets vidéos seulement, pour un hit américain.

Une étude de clips est aussi une enquête d'histoire sociologique des images: La grande caricature américaine dans toute sa splendeur ! Mais pas d'ironie facile: il y a quelquechose à comprendre dans cet inventaire de situations fétiches et la capacité d'intégrer le ridicule (des intentions) au spectacle.

Faux raccords, montage stroboscopique, matières visuelles, projections sur le corps, plans repiqués au cinéma, surimpressions, différences de flous utilisés: on est dans la vidéo pure! Le début d'une aventure est en place.

L'irlandais Steve Barron a réalisé certains des clips vidéo les plus célèbres des années 80 ("Billie Jean" de Jackson, OMD, Human League,  "Money for Nothing" de Dire Straits et tous les clips de A HA..).

Image dans l'image, jeu d'échelle de personnages, ombres chinoises, des éléments visuels forts mais déjà utilisés. Ici c'est le jeu sur la couleur qui nous intrigue tout particulièrement...

La rolls des clips vidéos. Il ne s'agitpas seulement des premiers stop motion, images par images mais de l'humour, des enchainements visuels et collant au texte entre les séquences, de l'énergie. Un best.

Je vais en peiner plus d'un: mais ce clip de Scorcese est terriblement banal. Pas de mise en scène en fait, par contre une hypothèse concernant la danse de figures courtes et d'attitude de Jackson (pas si dansante finalement): le style, la pose courte sont privilégiées. Le clip a façonné sa conception de la chorégraphie.