Les Mécaniques poétiques, 2ème partie Installations d’ Ez3kiel à l’ENSIIE


Cette seconde partie de l’exposition permet de prolonger le voyage dans

l’univers d’Ez3kiel. : un monde rempli de nostalgie où l’étrange s’insinue dans l’ancien pour le rendre merveilleux. C’est une expérience enthousiasmante de la technologie au service de la créativité.

Ce qui est bluffant c’est que cette technologie est invisible pour nous. Nous ne percevons que la surface sensible des installations.

 

Au 2ème étage, dans une même salle, sont réunies cinq œuvres qui offrent au visiteur, dès son entrée, un univers musical propice à la rêverie. La lumière tamisée participe à l’ambiance.

Les jardins d’Exebecce : on monte sur un vélo (ou on regarde les autres le faire) et sur l’écran projeté au mur, les paysages changent, des personnages, marquises volantes, apparaissent au gré de la promenade virtuelle. Quand on appuie sur les poignées, divers objets apparaissent de toute part créant un parcours onirique en perpétuel mouvement.

On est complétement absorbé par l’image, ayant l’impression de faire une balade nocturne dans un autre monde. Entre jeu vidéo et voyage virtuel.

Cette installation a un côté écolo : elle met en scène un moyen de locomotion douce et le visiteur pédale comme pour alimenter une dynamo, source d’énergie alternative.

 

La cage faredo : cage haute dont les barreaux fonctionnent comme les cordes d’une harpe.

Quand on les frôle, au milieu des notes, nous parvient le chant d’oiseaux.

Il y a quelque chose d étrange et d’irréel car on entend le bruit des oiseaux alors que la cage est vide. Tout est en suggestion.

Avec les sons apparaissent, tels de micro-événements, des lumières bleutées le long des barreaux.

Yann Nguema cultive son attrait pour les vieux objets : la cage repose sur une table d’un style que l’on retrouve chez nos grands parents.

Entre instrument musical et cage à rêver.

A côté, La madone Theremin : cette installation nous pousse, comme La cage faredo, à être mobile pour explorer ses possibilités.

On remue les mains, on bouge, on s’agite autour de cette grande vierge blanche qui émet alors des ondes sonores.

Cette statue qui rappelle, en plus grand, les souvenirs que l’on peut acheter dans les villes de pèlerinage, devient ici un objet quasi-mystique.

L’orgue à flacons : des flacons, genre herboristerie ; on soulève les bouchons et nous voilà compositeur d’une mélodie faite de morceaux d’albums d’Ez3kiel (Naphtaline, Barb4ry).

On pourrait rester des heures devant tant les combinaisons sont nombreuses.

Pour ajouter à la magie de cette orgue, des cercles de lumière bleue se forment quand on ouvre les flacons.

 

Enfin, une table-écran : comme dans Les cordes sensibles, on crée des mélodies en glissant les doigts sur l’écran pour mouvoir des cordes numériques.

 

Ces installations poussent toujours au contact. On ne sait pas ce qui va se produire mais on s’approche, on touche, on pianote ou on frôle.

Les musiques sont douces et rappellent les sons qui accompagne la projection d’étoiles multicolores par les lanternes magiques de notre enfance.

 

En quittant l’exposition, on referme une parenthèse hors du temps et on se dit que l’on mettrait de la poésie dans notre vie si ces objets faisait partie de notre quotidien.

 



AUTEUR


Aurore AMOUROUX travaille dans une agence de design.