MAUREEN SANSONE . Rencontre

 

 

 

MAUREEN SANSONE nous fait partager sa palette de curiosités et d'émotions. Et ça donne envie de la suivre.



 Avant l’ABD, tu faisais quoi ?

 

 

Avant l'ABD je cherchais principalement ce que je voulais faire ou devenir. J'aimais le dessin mais je ne savais pas du coup quoi faire avec cette passion. Je ne savais même pas qu'on pouvait étudier pour devenir auteur de BD voire même illustrateur. C'était un peu comme si les auteurs surgissaient de nul part, faisaient leurs œuvres et repartaient. Du coup, avant l'ABD j'ai enchainé BAC, licence art plastique puis Mise à Niveau en Arts Appliqués (MANAA) et j'envisageais sans trop d'enthousiasme un BTS Design Graphique sans savoir vraiment de quoi il s'agissait.

Et un beau jour, un peu avant la fin des résultats APB... Pouf, j'ai découvert l'ABD. C'est quand même bien fait, le hasard ! (ou le destin, je sais pas.)

 

 

Quels sont tes auteurs de référence et pourquoi ?

 

 

 

Rumiko Takahashi. J'avais 7 ans et je zappais les chaînes TV seule chez moi un après midi, quand je suis tombée sur "Inuyasha", la série anime japonaise. C'était le coup de foudre. Je n'ai pas mis longtemps à me procurer la version papier et dévorer les autres séries mangas de cette auteure exceptionnelle (Ranma 1/2, Lamu...) à découvrir d'autres œuvres et auteurs, japonais, allemands, français ou américains...Et du coup à me plonger aussi de plus en plus dans le dessin. Ma mère avait eu la bonne idée de me faire dessiner plutôt que de me coller devant un écran donc je tenais davantage de crayons dans la main que de télécommande. Mais c'est vrai que sans cette télécommande, je ne serai peut-être jamais devenue une fana du crayon.

 

As-tu d’autres sources d’inspirations que la BD ?

 

 

 

Anime, dessins anime, jeux vidéo... Je dirai même que je suis davantage inspirée par ces médiums là que la BD pour l'instant. Je ne sais pas si c'est parce que je trouve une série plus facile d'accès à l'air d'internet qu'un livre papier qui reste un objet coûteux pour mon pauvre porte-monnaie d'étudiante mais j'ai hâte d'installer dans mon futur chez moi une grande bibliothèque que je remplierai petit à petit avec les livres et BD que j'aurais lus.

 

Comment as-tu monté ton projet de récit pour « Tous au parc ! », entre l’idée de départ, ce que tu voulais montrer et le résultat ?

 

 

 

J'avais trois idées d'histoires différentes et toutes me tenaient à cœur. Finalement, on s'est aperçut avec mes professeurs qu'il y en avait une avec laquelle j'étais simplement plus à l'aise, que j'arrivais davantage à pitcher, à visualiser ou dessiner. Du coup on est partis sur celle-là. Il y a eu bien sûr pas mal de modifications, des personnages enlevés, une histoire plus directe, des relations simplifiées...Si on compare le synopsis que j'avais présenté aux éditeurs et professeurs le premier jour et celui de l'histoire publiée, ça n'a presque plus rien à voir et pourtant, j'en suis très heureuse. J'aime beaucoup cette histoire, cet univers et mes personnages. Malgré les changements, cette histoire me ressemble et j'y retrouve ce que je voulais y mettre. J'ai hâte de faire mieux la prochaine fois !

 

 

Dans 1 an, tu es où et tu fais quoi ?

 

 

 

Je serai probablement toujours sur Paris, dans ma chambre qui me servira d'atelier avec trente-six pots d'eau colorée sur mon bureau pour faire de la gouache et ma tablette graphique juste à côté alors que l'eau et l'électricité ne font pas bon ménage... Je ne sais pas si je publierai une BD d'ici là mais en tout cas je travaillerai sur des nouvelles histoires et projets d'éditions en parallèle avec des commandes d'illustrations et surement un petit boulot alimentaire à mi-temps à côté (genre prof de dessin, ou animatrice en accueil périscolaire). Je ne sais pas combien de temps ça prendra et c'est sûr que ce sera pas de la tarte mais cette perspective-là me plait plutôt bien en soit.