NICOLAS JALU.  de l’image 360

 

Autour de cette pratique d'auteur qui joue avec le spectateur par l'action de l'acteur.

 

Entretien avec Franck SENAUD. Juin 2021




 

FS

 

Tu tournes en 360 depuis combien de temps ?

 

 

 

NJ

 

Je tourne en vidéo 360 depuis 2017.

 

 

 

FS

 

Comment y es tu arrivé ? Par le sujet à filmer ou par la caméra ?

 

 

 

NJ

 

 En 2016, lors d'un festival avec BKE nous avons eu l'occasion de découvrir des contenus à 360° dans des casques de réalité virtuelle. Un peu comme tout le monde, on a eu cet effet Waouh. Curieux des nouvelles technologies j'ai cherché à en savoir plus. J'avais besoin de comprendre toute la chaîne de production avant de me lancer dans l'écriture et la réalisation. J'ai longuement manipulé.

 

Ensuite, j'ai eu l'occasion de réaliser plusieurs projets. Tout d'abord, dans le cadre du projet de mémoire, que nous menons depuis plusieurs années avec BKE, sur le Quartier du Parc aux Lièvres, à Evry. Puis dans le cadre de l'EM Fest, j'ai réalisé, Confi'Danse, une série sur la danse qui prend racine au Mali.

 

Avec BKE, nous venons de terminer le tournage de notre première fiction à 360°. Il s'agit d'un film d'aventure qui se déroule entièrement en Essonne. "Camille à la recherche des tableaux oubliés". A découvrir à la rentrée de septembre...

 

 

 

FS

 

Qu'est-ce que le 360 change, en amont, à ton écriture du film ?

 

 

 

NJ

 

Tourner en 360 change beaucoup de choses. Il faut imaginer la mise en scène et le film, comme une expérience.

 

Le spectateur n'est pas contraint de regarder dans une seule direction, il peut explorer la vidéo et regarder tout autour de lui à 360°.

 

Avant de se lancer dans l'écriture, il faut se mettre à la place du spectateur et imaginer son expérience utilisateur.

 

Comme rien n'est réellement "hors champs", au niveau de la mise en scène, on peut s'amuser en créant des stimuli visuels ou auditifs pour attirer l'attention du spectateur dans une autre direction ou pourquoi pas dans une histoire secondaire.