GRIGNON. L'impossibilité d'un film «  Les Fils du Vent  »

 

Il y a des films jamais sortis et des films qui auraient pu y penser...

 



 

Si, comme mes précédents textes cherchent à vous le montrer, il existe nombre de projets de films ambitieux, au potentiel parfois révolutionnaire, qui n'ont jamais vu le jour, l'inverse est aussi vrai. En effet, un nombre relativement incalculable de longs-métrage pas forcément fondamentalement nécessaires ont vu le jour. Fort heureusement pour nos petites pupilles cinéphiles, beaucoup d'entre eux restent totalement inconnu. Et c'est justement de l'un d'entre eux dont nous allons parler aujourd'hui ; un « petit » film français sur un collectif de sportif Evryens : les Yamakasis.


En 2001 sort sur nos écrans « Yamakasis », Les Samouraïs des temps modernes ». Il s'agit d'un film d'action pas terrible mais relativement correcte. Face à son relatif succès, le producteur – Tonton Luc Besson (dont l'immense talent de réalisateur est assez souvent inversement proportionnel à ses qualités de producteur...) – décide qu'une suite serait une excellente chose. Mais contrairement à l'Arlésienne qu'est le Tintin réalisé par Peter Le Seigneur des Anneaux Jackson, ce film vu le jour... Malheureusement... Mais fut un gros bide est reste encore un film plutôt inconnu du grand public... OUF !!!


 

 

Résumer la trame scénaristique de ce grand Nanard se révèle assez complexe, mais je vais m'y essayer : Des jeunes sportifs trop forts partent en Asie ouvrir un gymnase. Sur place ils devront s'affronter aux Yakuza !

Çà, c'est pour ce que l'on peut à peu près comprendre. Pour le reste, c'est assez génial : entre cliché occidental et personnage qui littéralement ressuscitent, on assiste, ébahis, à une succession de scènes aussi navrante les unes que les autres servies par des acteurs dont le charisme est comparable à celui d'un rideau vénitien.


Quand à la réalisation, il n'y rien de particulier à dire : elle est un résumé de tout le reste – j'ai longtemps hésité à la classer de brouillon, mais ne souhaitant pas froisser nos chères feuilles de papiers...

 

Après avoir lu ces quelques lignes, vous vous demandez certainement pourquoi vous parlez d'un tel film ? Eh bien simplement pour rappeler une chose : le cinéma, tout comme le jeu-vidéo et la musique, est un art à part du fait qu'il est aussi une industrie. De fait, ce n'est pas toujours la qualité esthétique et/ou artistique qui va en faire un succès et encore moins qu'il voit ou non le jour ce qui confirme ce que j’affirmais dans ma première chronique : un bon film relève plus du hasard qu'autre chose.

Pour conclure, et ainsi reprendre le cas précis des « Fils du Vent », je suis sur que le réalisateur partait avec les meilleures intentions du monde (lui), cependant ce ne sont pas les intentions qui ont fait « La Sonate au Clair de Lune » mais bien le génie de Beethoven...


Sébastien GRIGNON

mange des images, en crée, les lèche, gobe, ingère, digère, s'en nourrit et les partage avec nous.