Félicie de Fauveau (1801-1886) sculptrice
Elle naît en 1801 à Livourne (Italie) d’Alexandre de Fauveau, financier et d’Anne de La Pierre. Sa famille étant ruinée, elle arrive en France en 1814 avec la première Restauration. Proche de la famille royale, elle fréquente le salon de la duchesse de Berry et décide d’être artiste. Elle commence par peindre en travaillant dans l’atelier de Louis Hersent. Elle va finalement se consacrer à la sculpture comme autodidacte avec l’aide de son frère Hippolyte né en 1804.
Elle trouve son inspiration dans sa passion d’un Moyen-Age romantique qui est à la mode à l’époque sous le nom de « néogothique ». Elle expose pour la première fois au Salon de 1827 où elle obtient une médaille d’or. À la suite de la Révolution de 1830, le roi Louis-Philippe de la branche d’Orléans prend le pouvoir en écartant le petit-fils de Charles X, Henri comte de Chambord.
En légitimiste passionnée Félicie de Fauveau suit la comtesse Félicie de la Rochejaquelein, dont elle est amoureuse, dans une tentative d’insurrection de la Vendée en 1831. En 1832 elle réessaye avec Marie-Caroline duchesse de Berry 1832. Arrêtée, elle effectue 8 mois de prison, puis elle est bannie définitivement de France.
De retour en Italie à Florence, elle ouvre un atelier et poursuit son travail de sculptrice avec son frère Hippolyte. Elle reste célibataire, s’habille en homme et dirige ses ouvriers et sa maison avec fermeté.
Elle sculpte de nombreux monuments funéraires et statues religieuses. Elle fait forger des statuettes, des pommeaux d’épée, divers objets en bronze, argent et or. Son art est imprégné des règles morales de l’ancien régime et il peut être qualifié de contre-révolutionnaire. Après son départ de France, elle est oubliée par les historiographes français.
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